Prier pour la paix en Ukraine
Depuis plus d’une semaine la Russie a déclenché une guerre en Ukraine jetant sur les routes des centaines de milliers de personnes, causant des dégâts considérables dans ce pays et de nombreuses victimes des deux côtés. Cette guerre nous plonge dans une grande tristesse et...
Communiqué de Mgr Laurent Dognin – Prier pour la paix en Ukraine
Depuis plus d’une semaine la Russie a déclenché une guerre en Ukraine jetant sur les routes des centaines de milliers de personnes, causant des dégâts considérables dans ce pays et de nombreuses victimes des deux côtés. Cette guerre nous plonge dans une grande tristesse et une inquiétude pour l’avenir.
Cela est d’autant plus tragique, que ces deux peuples frères, qui s’entretuent aujourd’hui, ont des sœurs, des cousins ou des amis de part et d’autre de leurs frontières et une histoire commune.
Nous avions réussi à construire la paix dans notre continent qui avait connu tant de guerres par le passé. Nous en sommes d’autant plus profondément meurtris.
Nous venons juste d’entrer dans le Carême durant lequel nous suivons Jésus dans le combat qu’il a mené contre le Mal et dans le chemin qui l’a conduit à souffrir et à mourir sur la Croix. Cette année, comment ne pas associer notre Carême à la souffrance des Ukrainiens mais aussi des Russes qui, pour beaucoup d’entre eux, n’ont pas souhaité cette guerre.
Nous avons prié et jeûné le mercredi des Cendres, le 2 mars, pour la paix en Ukraine. Continuons de prier au sein de nos paroisses, de nos mouvements, de nos familles. Prions pour les victimes, prions pour les réfugiés, pour tous ceux qui sont restés au pays pour le défendre ou qui ne peuvent pas partir. Prions aussi pour les dirigeants de tous les pays du monde afin qu’ils choisissent les moyens justes pour faire advenir la paix.
Nous ne pouvons pas rester les bras croisés devant tant de souffrance. C’est pourquoi j’invite tous les catholiques de notre diocèse de Quimper et Léon à contribuer par leur aide financière à soutenir les associations qui prennent en charge les réfugiés. Par exemple, le Secours Catholique qui est en lien direct avec les Caritas d’Ukraine et de Pologne, l’œuvre d’Orient ou Aide à l’Église en Détresse (AED). Des initiatives sont déjà prises également par des associations et des paroisses pour préparer l’accueil de réfugiés dans le Finistère.
Quelle qu’elle soit, votre aide sera précieuse, et que le Seigneur nous inspire ce que nous devons faire pour soulager ces misères et faire advenir la paix.
Le Carême se terminera le 17 avril par la fête de la Résurrection de Jésus, le Sauveur du monde. Que ce chemin vers Pâques nous maintienne dans l’espérance et dans l’action.
« Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien. » Saint Paul (Rm 12, 21)
† Laurent DOGNIN
Évêque de Quimper et Léon
Face à la « folie diabolique de la violence », le pape appelle au jeûne et à la prière
Xavier Le Normand, dans "La Croix" le 23/02/2022
Le pape François a profité de sa première allocution publique depuis la reconnaissance par la Russie de l’indépendance des territoires séparatistes d’Ukraine pour s’exprimer sur cette situation périlleuse. À la fin de l’audience générale, mercredi 23 février, dans la salle Paul-VI du Vatican, le pape a dénoncé « la détérioration de la situation en Ukraine ».
« Malgré les efforts diplomatiques des dernières semaines, a-t-il déploré, on apprend des scenarii toujours plus alarmants ». « Encore une fois, la paix de tous est menacée par les intérêts d’une partie », a-t-il déclaré, disant éprouver « angoisse et préoccupation ». Sans citer nommément aucun dirigeant, il a exhorté les responsables politiques à « un sérieux examen de conscience devant Dieu, qui est Dieu de la paix et non de la guerre, le Père de tous et non de quelques-uns, qui nous veut frères et non ennemis ».
« Je prie toutes les parties en présence de s’abstenir de toute action qui cause encore plus de souffrance aux populations, déstabilise la coexistence entre les nations et jette le discrédit sur le droit international », a encore plaidé François. (...)
Les « armes de Dieu »
Mais cet appel ne s’est pas limité aux responsables politiques. Devant la « folie diabolique de la violence », le pape François a demandé à tous, « croyants et non-croyants », de répondre avec les « armes de Dieu » : le jeûne et la prière. Il a ainsi proposé une journée de privations « pour la paix », le mercredi 2 mars. Aux chrétiens qui célébreront ce jour-là l’entrée en Carême, il a demandé qu’ils « se dédient intensément au jeûne et à la prière ». « Que la Reine de la paix préserve le monde de la folie de la guerre », a encore prié le pape en conclusion.
Il s’agit ainsi de la seconde journée de prière pour la paix en Ukraine en quelques semaines que le pape François convoque, après une première le 26 janvier. En l’annonçant, il s’était déjà alarmé des «tensions croissantes qui menacent d’infliger un nouveau coup à la paix en Ukraine, et remettent en cause la sécurité du continent européen, avec des répercussions toujours plus larges ».
Déclaration de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France, au sujet du conflit militaire en Ukraine.
La décision du Président de la Fédération de Russie d’intervenir militairement en Ukraine enclenche un processus de guerre qui suscite en nous une immense inquiétude. La Fédération de Russie, quoi qu’il en soit de ses raisons, brise unilatéralement un processus de paix engagé depuis des années et viole le droit international ; les Ukrainiens défendent leur pays, avec ce qu’il représente d’histoire et culture, de marche dans la dignité vers la liberté. Les Européens savent que la guerre n’est jamais une solution. Ils savent aussi qu’il ne peut y avoir de paix sans justice ; de nos jours, la justice passe par le respect du droit international.
A la suite du pape François et en union avec les évêques de France, j’appelle les catholiques de France à prier pour les Ukrainiens et pour le retour de la paix en Ukraine, pour toutes les victimes de la violence aveugle que porte la guerre. Prions aussi pour le peuple russe tout entier, dans sa diversité. Dans notre prière, n’oublions pas les soldats, les familles qui seront endeuillées, les personnes qui seront blessées. N’oublions pas non plus les populations civiles et, parmi elles, les plus fragiles et les pauvres qui sont trop souvent les premières victimes des conflits. La responsabilité des dirigeants qui décident la guerre est immense à leur égard.
Les catholiques prieront en particulier comme l’a suggéré le Pape lors du mercredi des cendres, le 2 mars 2022. Ce jour-là, les chrétiens entrent en carême et sont invités à prier davantage et à jeûner. Nous offrirons cela pour la paix et la justice, en communion avec tous ceux qui en Ukraine et en Russie aspirent à la paix, à la vérité et à la justice.
Que le Seigneur éclaire les gouvernants, convertisse les cœurs qui doivent l’être et soutienne tous ceux qui se mobiliseront pour restaurer la paix, le dialogue et la concorde entre les peuples. Qu’il inspire aux évêques des différentes confessions les paroles et les gestes qui réconforteront et qui serviront le véritable esprit de paix.
Mgr Eric de Moulins-Beaufort,
Archevêque de Reims,
Président de la Ensemble des évêques de France.
Conférence des évêques de France