3 mai : Journée mondiale de prière pour les vocations

Prière pour les vocations et dimanche du bon pasteur. Depuis plus de 50 ans – à l’initiative de la France qui fut la première à créer un Service national des vocations en 1959 et à suggérer au Pape Paul VI d’instaurer une Journée Mondiale de prière pour les vocations – la journée du 4ème dimanche de Pâques rappelle l’importance de prier pour les vocations. Elle est par conséquent une journée mobile dans le calendrier. Notre évêque, dans ses visites ou ses lettres pastorales ne manquent pas une occasion de rappeler la nécessité de la prière pour les vocations. Dans notre paroisse, nous essayons de faire un effort mensuellement. Et, pour nous préparer à ce dimanche du bon pasteur et de prière pour les vocations, certains ont participé à une neuvaine de prières.

Cette période de confinement est propice à la réflexion, et à la prière personnelle ou en famille :

 

 - Cette invitation à réfléchir  nous recentre sur ce qui est essentiel pour chacun de nous: quand on parle de vocation, cela peut faire peur parce qu’on touche l’être humain au plus intime de sa liberté. Mais l’évangile du bon Pasteur nous donne en ligne de mire le modèle par excellence : le Christ.

- C’est aussi une journée d’invitation à prier : pour qu’une liberté humaine découvre son chemin, elle a besoin d’être éclairée et stimulée. C’est le rôle du Saint Esprit. « La prière doit occuper une place très importante dans la pastorale vocationnelle. Le Seigneur le dit clairement : « Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson » (Mt 9,38).    

 

Les papes les plus récents nous y ont invités :

 

"Les vocations naissent dans la prière et de la prière." (Pape François) 

 

"Les vocations sacerdotales et religieuses naissent de l’expérience de la rencontre personnelle avec le Christ, du dialogue sincère et confiant avec Lui, pour entrer dans sa volonté. Il est donc nécessaire de grandir dans l’expérience de la foi, comprise comme relation profonde avec Jésus, comme écoute intérieure de sa voix, qui résonne en nous. Ce chemin, qui rend capable d’accueillir l’appel de Dieu, peut advenir à l’intérieur de communautés chrétiennes qui vivent un intense climat de foi, un témoignage généreux d’adhésion à l’Évangile, une passion missionnaire qui conduit au don total de soi pour le Royaume de Dieu, alimenté par la fréquentation des Sacrements, en particulier de l’Eucharistie, et par une fervente vie de prière." (Benoît XVI - 2012)

 

"Très chers jeunes gens et jeunes filles! Ayez confiance en Lui, mettez-vous à l'écoute de ses enseignements, fixez le regard sur son visage, persévérez dans l'écoute de sa Parole. Laissez-Le orienter toutes vos recherches et toutes vos aspirations, tout votre idéal et tout le désir de votre cœur. "(Saint Jean-Paul II - 2004)

 

Mais qu’est-ce qu’une vocation ? Une relation d’amour avec le Seigneur

Saint Jean-Paul II en 2001, et avant lui Paul VI dans sa lettre encyclique Populorum progressio  parlaient des vocations comme d’une relation de Dieu avec chaque être humain dans la liberté de l’amour, parce que chaque vie est vocation. Souvenons-nous que Dieu au terme de la Création, contempla l’homme et vit que cela était très bon. Il l’avait créé « à son image et à sa ressemblance. Il a confié l’univers à ses mains laborieuses et l’a appelé à une intime relation d’amour. Le mot « vocation » introduit à la compréhension des dynamismes de la révélation divine et dévoile ainsi à l’homme la vérité sur son existence. L’aspect le plus sublime de la dignité humaine, dans le document conciliaire Gaudium et spes, se trouve dans cette vocation de l’homme à communier avec Dieu.  Cette vocation à la sainteté, relation d’amour avec Dieu est aussi développée par le pape François dans son exhortation apostolique « Gaudete et exultate ».

 

Quelle est ma vocation ? Question intime et personnelle

Pour répondre à cette question intime, le Pape François invite à se mettre à "l'école de Marie" et de la dynamique de la vocation présente dans l'Annonciation.

  - Le premier moment, celui de l'écoute, détaille le Souverain pontife, nous devons être prêts et disposés à écouter et à accueillir la voix de Dieu, «qui ne se reconnaît pas dans le bruit ou l'agitation».

- Le deuxième moment typique de chaque vocation est le discernement. Pour celui-ci, le Pape explique que lors de l’Annonciation, Marie n’a pas douté, elle a exprimé son propre désir de découvrir les «surprises» de Dieu. «En elle, il y a une disposition à l'accueil de toutes les exigences du plan de Dieu. Telle est l'attitude propre du disciple».

- Enfin, «la décision» est la troisième étape caractérisant toute vocation chrétienne, et rendue explicite par la réponse de Marie à l'ange : «Que tout m'advienne selon ta parole.» (v. 38). Son «oui» au plan de salut de Dieu, mis en œuvre par l'Incarnation, est la remise à Lui de toute sa vie. (Pape François, Notre-Dame de Lorette, 25/03/2019).

  

 

L’exemple du bon pasteur

Pourquoi nous faut-il des prêtres ?

La raison, c'est que Jésus a dit : "Il vous faut des prêtres." Il a choisi des apôtres, il les a pris parmi la foule qui le suivait et il les a institués. Mais pourquoi ?

Pour annoncer :

Nous avons besoin de prêtres pour que l'Évangile soit proclamé. Ce sont les apôtres et leurs successeurs qui proclament l'Évangile sous garantie de telle façon que tu es sûr que ce qu'ils disent aujourd'hui, Jésus le disait. Cette grâce est liée à l'ordination. C'est une question de foi. 

Le prêtre n'est pas un orateur, mais un prêcheur ; ce qui est différent. L'orateur jouit de moyens humains. Il peut tout faire à la perfection, mais un prédicateur est mandaté, avec la garantie de Jésus qui le soutient. S'il parle, c'est la parole que Jésus lui-même aurait dite aujourd'hui.

Pour célébrer

Beaucoup de gens peuvent animer des liturgies communautaires. L’'action du prêtre diffère de celle du laïc, au moment où il dit : "Ceci est mon corps" et "Ceci et mon sang". 

Il s'agit alors vraiment du corps et du sang de Jésus, même si ces mots ont été dits sans talent ou en bégayant. La garantie que cette parole est la parole de Jésus, est liée au prêtre.

Pour conduire et donner sa vie

Le troisième rôle du prêtre, c'est de présider la communauté. Le prêtre n'est pas un chef, mais un pasteur. Un pasteur réunit les gens pour les conduire vers l'amour de Dieu et du prochain. Il a du cœur pour ses paroissiens et il donne sa vie. 

  

 

Le sacerdoce est une vocation, non un métier. Il est demandé au prêtre de se donner entièrement et pour toujours, totalement et en tout.  La beauté de cette vocation de prêtre est bien transcrite dans deux livres récents de Mgr de Moulins-Beaufort « L’Eglise face à ses défis (chap IV) » et de Benoit XVI et du cardinal Sarah « Des profondeurs de nos cœurs » qui renvoie à la prière sacerdotale de Jesus dans St Jean 17,17et 18 : « Consacre les, sanctifie les dans la vérité. Ta parole est vérité. Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les envois dans le monde ! »

Pourquoi et comment peut-on prier pour les vocations ?

Nous sommes appelés par le Seigneur à participer à son œuvre créatrice, en apportant notre contribution au bien commun à partir des capacités que nous avons reçues et développées. 

Le monde et l’Eglise ont besoin de l’enthousiasme de la responsabilité des jeunes ainsi que de leurs intuitions et de leur foi.

 

Pourquoi et comment peut-on prier pour les vocations ?

Ne pourrait-on pas comprendre ce temps donné par l’Eglise tout d’abord comme temps de relecture sur sa propre vocation, quelle qu’elle soit ? En effet, « le mariage chrétien et le célibat pour le Royaume, ces deux vocations, méritent d’être, à part égale, mises en valeur par l’Eglise ». Je suis célibataire? ou marié ? ou célibataire pour le Royaume ?  N’est-ce pas un instant offert par l’Eglise pour que chacun de nous puisse s’arrêter pour se poser à nouveau ces questions : « Est-ce que je me connais moi-même au-delà des apparences et de mes sensations ? Est-ce que je sais ce qui rend mon cœur heureux ou triste ? Quelles sont mes forces et mes faiblesses ? Une vocation, c’est chaque matin qu’on la remet sur le métier. N’est-il pas bon que le « oui » du premier jour soit redit chaque jour et, chaque jour, à chaque battement de cœur ?

 

Prier pour les vocations ? Oui, c’est déjà relire sa propre vocation, son propre chemin. Et puis, n’est-ce pas également être appelant, dans le concret de nos rencontres et peut-être oser témoigner, comme le pape François : « Aujourd’hui, règne une culture du provisoire qui est une illusion. Croire que rien ne peut être définitif est une tromperie et un mensonge. Souvent, il y a ceux qui disent qu’aujourd’hui le mariage est ‘démodé’. (…) Moi, au contraire, je vous demande d’être révolutionnaires, je vous demande d’aller à contre-courant ; oui, en cela, je vous demande de vous révolter contre cette culture du provisoire, qui, au fond, croit que vous n’êtes pas en mesure d’assumer vos responsabilités, elle croit que vous n’êtes pas capable d’aimer vraiment. J’ai confiance en vous et je vous encourage à opter pour le mariage ». Et, toujours à la suite du pape, continuer à oser dire : « Si nous partons de la conviction que l’Esprit continue à susciter des vocations au sacerdoce et à la vie religieuse, nous pouvons « jeter de nouveau les filets » au nom du Seigneur, en toute confiance. Nous pouvons oser, et nous devons le faire : dire à chaque jeune qu’il s’interroge sur la possibilité de suivre ce chemin ».

 

Prier pour les vocations ? C’est encore prendre conscience que le sanctuaire de la conscience de chacun est un temple inviolable. C’est prier pour que de plus en plus de chrétiens puissent trouver des lieux pour être écoutés. « L’accompagnement spirituel est un service d’Eglise aujourd’hui particulièrement questionné par la question des abus, service dans lequel nous devons sans cesse affermir la dignité et la liberté de la personne, terre sacrée, à respecter ».

 

Prier pour les vocations ? Relire sa propre vocation, être appelant mais encore prendre le temps de contempler autour de nous toutes les vies données. Prier pour les vocations, c’est rendre grâce mais aussi peut-être reconnaître les parts d’ombre dans les chemins, regarder en face la souffrance, demander pardon, pardonner, reconnaître la présence du Seigneur, tous les jours, et être dans la gratitude d’une telle présence, entendre le « courage, c’est moi, n’ayez pas peur ! ».

 

Le pape conclut son message pour cette journée avec ces mots : «Spécialement en cette Journée, mais aussi dans l’action pastorale ordinaire de nos communautés, je désire que l’Eglise parcoure ce chemin au service des vocations, en ouvrant des brèches dans le cœur de chaque fidèle, pour que chacun puisse découvrir avec gratitude l’appel que Dieu lui adresse, trouver le courage de dire «oui», vaincre la fatigue dans la foi au Christ et, enfin, offrir sa vie comme un cantique de louange pour Dieu, pour les frères et pour le monde entier».

 

« Mon Dieu, tu m’apprends le chemin de la Vie ! »

 

Une Prière pour les vocations

 

Seigneur,

 

Tu appelles les jeunes au bonheur. Ils portent en eux une grande soif d’aimer et de se donner. Nous croyons que tu as un appel particulier pour chacun ; il se découvre dans l’expérience de la rencontre personnelle avec toi et l’écoute des besoins et des cris du monde.

 

Seigneur, fais de nos familles, nos diocèses, nos communautés, nos mouvements des lieux
où les jeunes feront l’expérience de la prière et du service.

 

Fais naître chez chacun le désir de te suivre humblement et d’oser répondre en vérité et en liberté à l’appel que Tu lui adresses.

 

Donne à nos communautés paroissiales l’audace d’éveiller, l’énergie d’appeler, la patience d’accompagner et la sagesse pour aider au discernement.

 

Seigneur, tu fais de ton Église une communauté d’appelés pour appeler.
Donne-nous de proposer à tous la bonne nouvelle de la vocation. Amen.

 

 

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Feuillet de prière mensuelle pour les Vocations préparé en lien direct avec la thématique du National et avec le soutien du service de la Vie consacrée de notre diocèse.
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