Nous entrons en carême, et nous allons une fois de plus nous demander comment utiliser au mieux ce temps qui nous mène à Pâques. L’Église nous recommande le jeûne, la prière et le partage. Certains trouveront cela sans doute austère, et poseront la question: le carême doit-il être triste ?
Non, nous devons attendre le carême avec joie, car c'est un rendez-vous que Dieu nous donne pour grandir chacun dans notre foi personnelle et communautaire, pour grandir avec nous-même, avec Dieu et avec les autres. C'est une chance qui nous est donnée. Pénitence, oui, dans le sens d'un changement profond qui nous est proposé à chacun.
Le carême, ce n'est pas quarante jours de tristesse? Non, c'est à prendre comme une chance de découvrir quelle est notre vocation, qui a trait à celle de Jésus, qui est pour chacun de nous concrètement le grand frère que nous sommes nous-même appelé à devenir. On peut dire au Seigneur pendant le carême: Aide-moi à grandir dans l'amitié avec toi, et à te suivre d'une manière très concrète.
La conversion du disciple missionnaire
Le chrétien, disciple missionnaire, c’est celui qui a fait une rencontre personnelle avec le Christ. Il a établi une relation intime avec lui tout au fond de son jardin secret. Il essaye de se conformer à lui en cherchant à le connaître toujours davantage et à le suivre. Il est attiré par la lumière de la résurrection.
Dans ce chemin vers Pâques, le carême est un temps de conversion qui nous rappelle les quarante ans au désert du peuple juif de l’esclavage en Égypte vers la terre promise, et les quarante jours au désert du Christ avant d’entamer sa vie publique.
C’est un temps de conversion (se tourner vers). Il y a donc du mouvement ; et c’est pour cela que la paroisse vous propose un itinéraire spirituel intérieur et personnel, mais qui peut se faire à plusieurs, pour participer pleinement à la joie de Pâques. Comme les trois pieds d’un tabouret, solide sur sa base, vous êtes invités à vivre de la prière, du pardon et du partage pour redécouvrir les fondements de la vie chrétienne que sont la nourriture spirituelle (prière et approfondissement de la Parole de Dieu), l’attention aux autres (dans la diaconie) et la mission (d’évangélisation), grâce aux sacrements réguliers que sont l’Eucharistie et la réconciliation.
Les propositions de la paroisse
Faire communion dans nos communautés et en fraternité :
Pour nous lancer dans ce carême après le mercredi des cendres, la paroisse nous invite à nous rassembler en CCL (Communautés Chrétiennes Locales) pour le premier dimanche de carême (1er mars) : Une seule messe par CCL à 10H30 à Bannalec, Redene et Moelan. (Pas de messe le samedi soir)
C’est aussi le moment de donner un nouvel élan à nos fraternités.
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Réflexion sur notre vie chrétienne : cheminer lors des vendredis de carême (à Moelan)
Pour nous aider dans notre réflexion, la paroisse nous propose des soirées de réflexion les vendredis de carême, jours particuliers pour la pénitence. Ces soirées, tous les vendredis du 6 au 27 mars, se dérouleront à Moelan selon le schéma suivant :
- 18H30 Messe concélébrée avec les prêtres de la paroisse
- 19H30 Echange
- 20H30 Prière des complies
- A l’issue : Bol de riz (Venez avec assiette et couverts !)
Les thèmes de ces soirées suivent un cheminement sur le sens de ma vie :
- Je me situe : « Vous êtes dans le monde mais vous n’êtes pas du monde » et « Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité ». Le vendredi 6 mars, quelques jours avant les élections municipales, le père Armand GUEZINGAR viendra nous entretenir de la place des chrétiens dans la vie publique. Nous sommes invités à nous engager !
- Dans quelle direction dois-je me convertir ? Nous prierons le vendredi 13 mars avec le pape François qui nous a donné une exhortation apostolique « Gaudete et exhultate » sur notre vocation à la sainteté.
- Quelle importance je donne à la Vie ? Cyril HAZIF THOMAS, médecin, présentera une réflexion sur la bioéthique le vendredi 20 mars.
- Je laisse la parole de Dieu envahir ma vie et je mets à l’écoute du Verbe. Nous aurons l’occasion, le vendredi 27 mars de prier avec une Lectio divina sur l’évangile du 5ème dimanche du carême : « La résurrection de Lazare (Jean 11, 1-45) »
En complément, nous aurons :
-###ANNULE### Le jeudi 2 avril au presbytère de Quimperlé, une réflexion sur la communion : Qu’est-ce ?, Comment la reçoit on ? Comment la donne-t-on ? Comment la porter à d’autres ?
- Le samedi 4 avril à 09H30, une matinée miséricorde à l’église Ste Croix pour recevoir le sacrement du pardon et de la réconciliation
- Les marches de carême, proposées chaque dimanche par le diocèse, sont un bon moyen de prier, de contempler les œuvres de Dieu et de méditer la Parole de Dieu.
La réconciliation : une démarche de conversion pour accueillir la miséricorde
La confession, c’est découvrir au-delà de ses péchés un amour infini, celui de Dieu pour nous. «Laissez-vous réconcilier» nous dit saint Paul (2 Corinthiens 5, 17-21)
"Aussi, si quelqu'un est en Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né. Tout vient de Dieu: il nous a réconciliés avec lui par le Christ et nous a donné pour ministère de travailler à cette réconciliation."
La réconciliation est sans doute une des caractéristiques fondamentales des chrétiens. Se réconcilier est en effet à la fois un commandement et un mouvement qui doit venir du cœur. Cette "libre contrainte" n’est vivable que si elle est comprise comme une manière d’entrer dans un mouvement d’amour qui nous dépasse car il vient de Dieu même. C’est pourquoi la réconciliation fait l’objet d’un sacrement, c’est à dire d’un don particulier de Dieu.
Cette démarche a pour but de recentrer le sacrement de réconciliation sur ce qu’il est vraiment : une guérison de toute la personne. Le pardon de Dieu, l’amour infini dont nous faisons l’expérience dans le sacrement de réconciliation, nous donnent la force de changer de vie et par là même, d’ouvrir des perspectives nouvelles dans notre relation aux autres. Comme Zachée, qui, une fois guéri par le regard du Christ, est volontaire pour donner en surabondance à ceux qu’il a volés.
###ANNULE###Tous les samedis matins entre 10H30 et 12H00 un prêtre se tiendra à la sacristie de l’église Ste Croix de Quimperlé pour administrer le sacrement de réconciliation. C’est l’occasion de s’y préparer et d’avoir un entretien ou dialogue pénitentiel avec un prêtre pour aider au discernement de ce qui peut être notre place dans l’église, dans la paroisse et dans le monde.
Le samedi 4 avril aura lieu à l’église Ste Croix une célébration de la pénitence avec rencontre individuelle avec un prêtre, commençant par une prière commune en assemblée d’Eglise.
Les résolutions de carême : un chemin vers la grâce
Le carême est un bon moment pour prendre des résolutions mesurables et réalisables. Chacun peut s’y atteler pour les définir, et, avec la grâce de Dieu s’y tenir. Alors voici quelques pistes :
- La lecture et la méditation de la parole de Dieu
« La Bible, est la Parole de Dieu, elle est inspirée par l’Esprit-Saint. Aujourd’hui encore elle nous parle.» Pourquoi pas, prendre le temps de méditer la parole de Dieu. Si vous n’avez pas d’idées, vous pouvez commencer par lire, avant la messe du dimanche les textes qui y seront proclamés. Si vous avez plus de temps, vous pouvez faire cela tous les jours ; car vous avez l’évangile du jour sur le site de la paroisse. Enfin, si vous avez plus de courage, et un peu d’envie de partager votre méditation, vous pouvez organiser une lecture priante (« Lectio Divina ») de l’évangile du dimanche avant la messe, chez vous, chez des amis ou dans une salle paroissiale.
Enfin, il existe des sites internet comme « Evangile au Quotidien », « Le carême dans la ville » ou « Retraite dans la ville » qui vous permettront de méditer chaque jour, ou à votre rythme la parole de Dieu et l’enseignement de l’Eglise.
- La prière et l’adoration eucharistique
« Priez pour ne pas entrer en tentation » a rappelé le Christ à ses disciples dans le jardin de Gethsémani. Pour favoriser cet échange avec le Seigneur, allez, selon votre sensibilité, et selon votre disponibilité, dans un des nombreux groupes de prières qui existe dans la paroisse, ou priez chez vous, seul, en ménage ou en communauté, ou encore en famille.
Et puis tous les vendredis à Quimperlé, (de 9h30 à 17h00 à l’oratoire de la maison paroissiale de Quimperlé, ainsi que les lundis à 09H15 à Locunole, les mardis à Mellac à 17H30, les mercredis à 17H30 à Pont-Aven, et les mercredis et samedis à 9h à Clohars) ou à certains créneaux horaires dans d’autres églises (à voir dans le bulletin paroissial), le saint Sacrement est exposé. Y passer quelques temps régulièrement, en adoration, pendant le carême, n’est-ce pas une bonne résolution ?
- Les privations en carême pour découvrir l’essentiel
Je dirais d'abord que le jeûne du carême est une privation de nourriture, pas une grève de la faim ! Il s'agit de se restreindre pour ressentir notre fragilité devant Dieu. La privation a donc un sens : se vider de soi-même, du superflu pour adhérer à l'essentiel et ne pas être prisonnier de besoins plus ou moins factices. Cette pratique est une preuve pour soi-même que l'on est capable d'être soi-même. C'est une entreprise de libération intérieure.
Toute privation est douloureuse. Il faut accepter une certaine forme de difficulté pour prendre conscience de ce qui nous asservit. Il faut se prendre par la main, le jeûne n'est jamais facile. Même pour les moines ! Mais on peut alors se rappeler que le Christ est parti au désert «poussé par l'esprit». Il faut se mettre sous la force de l'Esprit et veiller à cette inspiration d'amour. Il faut faire peu de chose mais par amour.
- Le partage
« Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous ! » nous a rappelé le Christ. Le carême est aussi une bonne occasion de partager un peu plus, ou de redécouvrir le partage avec ceux qui sont dans le besoin.
Le bol de riz du vendredi est l’occasion de se passer d’un repas et d’en donner le prix aux œuvres du père René en Cote d’ivoire.
Les associations d’aide aux plus démunis ne manquent pas sur notre paroisse (Conférence St Vincent de Paul, Secours catholique, …). Elles ont besoin de vos dons et/ou de votre aide matérielle ou temporelle.
Alors quelques privations pendant le carême (jeûne, moins de distractions, …) et votre prière vous permettront de soutenir toutes ces œuvres de diaconie.
Et puis il y a beaucoup d’autres choses qui peuvent se partager : la joie, la compassion, la rencontre, le temps, …
Bon carême, vers le Triduum pascal avec la joie de la résurrection et soutenons nous mutuellement dans la prière !