La vie consacrée n'est pas une survivance, elle est vie nouvelle !

L’année dernière, pour le 2 février, fête de la Présentation de Jésus au Temple et journée de la Vie consacrée, le Pape François déployait une réflexion sur l’essence de la vie consacrée comme rencontre vivante avec Dieu, appel à l’obéissance fidèle, et vision d’un Dieu qui suffit comme Il est.

La rencontre avec Dieu se fait chaque jour de notre vie, directement et non de manière virtuelle; Le suivre procède d’un choix quotidien. Cette rencontre est à la source de la vie consacrée. Aussi, serait-il bon de souvent faire mémoire de ces moments fondateurs, «afin qu’elle ne devienne pas temps qui passe, mais qu’elle soit temps de rencontre», en gardant bien à l’esprit qu’elle ne s’épanouit pleinement qu’au milieu du Peuple de Dieu, dans l’Église. «Si elle s’isole, elle se fane, explique le Pape. Elle mûrit lorsque les jeunes et les aînés marchent ensemble. (…) Elle stagne au contraire quand on marche seul, quand on reste fixé sur le passé ou qu’on se jette en avant pour chercher à survivre».

 

La rencontre avec Dieu débute par un double appel: celui de la Loi, suivi par Joseph et Marie, et celui de l’Esprit, suivi par le vieillard Syméon et la prophétesse Anne. Et pour le Pape, il résonne de manière particulière dans la vie consacrée : «nous sommes appelés à une double obéissance : à la loi – dans le sens de ce qui donne bon ordre à la vie – et à l’Esprit, qui fait des choses nouvelles dans la vie». Car «même les charismes les plus grands, sans une vie ordonnée, ne portent pas de fruit» et pareillement, «les meilleures règles ne suffisent pas sans la nouveauté de l’Esprit: loi et Esprit vont ensemble».

   

 

Quel sens donner à la Journée de la vie consacrée?

 

Pour comprendre cet appel, le Pape invite à se remémorer l’épisode de Cana, où la Vierge Marie appelle les serviteurs à l’obéissance; le Christ lui-même leur fait une demande exigeante, en ordonnant que 6 jarres de pierre soit remplies d’eau, «jusqu’au bord». Ce n’est qu’alors qu’il opère le miracle et change l’eau en vin. «C’est ainsi pour nous, commente le Pape: Dieu nous appelle à la rencontre à travers la fidélité à des choses concrètes: la prière quotidienne, la Messe, la Confession, une vraie charité, la Parole de Dieu chaque jour. Choses concrètes, comme dans la vie consacrée, l’obéissance au Supérieur et aux Règles. Si on met en pratique avec amour cette loi, l’Esprit survient et apporte la surprise de Dieu, comme au temple et à Cana. L’eau du quotidien se transforme alors en vin de la nouveauté et la vie, qui semble plus contrainte, devient en réalité plus libre».

 

La vision d’un Dieu qui suffit comme Il est

Cette rencontre avec Dieu, qui nait de ce double appel, «culmine dans la vision». Et le Saint-Père de s’arrêter cette fois sur la figure de Syméon. Le vieillard ne voit pas la gloire éclatante d’un Messie qui accomplit des prodiges, mais la simplicité d’un petit Enfant. «Il ne cherche pas autre chose, il ne demande pas et ne veut pas davantage, il lui suffit de voir l’Enfant et de le prendre dans ses bras: (…) Dieu lui suffit comme il est. En lui il trouve le sens ultime de sa vie». Cette vision, simple et prophétique est celle de la vie consacrée: «c’est un regard qui voit Dieu présent dans le monde, une voix qui dit “Dieu suffit et le reste passe”, c’est une louange qui jaillit malgré tout». Lorsqu’elle s’inscrit dans cette triple dynamique, la vie consacrée fleurit et devient un rappel contre «les baisses de profondeur dans la vie spirituelle, contre la tentation de jouer au rabais avec Dieu, contre l’accommodation à une vie facile et mondaine, contre la lamentation, l’insatisfaction et le fait de pleurer sur son sort, contre l’habitude du “on fait ce qu’on peut” et du “on a toujours fait ainsi”». Et le Pape de conclure: «la vie consacrée n’est pas survivance, elle est vie nouvelle, elle est rencontre vivante avec le Seigneur dans son peuple. Elle est appel à l’obéissance fidèle de chaque jour et aux surprises inédites de l’Esprit. Elle est vision de ce qui compte de serrer dans ses bras pour avoir la joie : Jésus ».

 

Revenir aujourd’hui à l'essence de sa vocation 

«Jésus ne nous a pas choisis et envoyés pour que nous devenions les plus nombreux ! Il nous a appelés pour une mission. Il nous a mis dans la société comme cette petite quantité de levain: le levain des béatitudes et de l’amour fraternel dans lequel, comme chrétiens, nous puissions tous nous retrouver pour rendre présent son Règne», rappelle la CIVCSVA en vue de cette journée, reprenant les mots prononcés par le Pape François le 31 mars dernier en la cathédrale de Rabat (Maroc).

 

Le dicastère souligne également qu’il s’agit d’une journée de prière pour les vocations et d'action de grâce envers le Seigneur pour le don des personnes consacrées qui, où qu’elles soient, témoignent de la présence de Dieu dans le monde, notamment en prenant soin des plus fragiles.

 

Ce jour-là, toutes les personnes consacrées sont invitées à renouveler leur engagement à être “lumière du monde et sel de la terre” (Mt 5, 13-14), à travailler pour la paix et la fraternité, et à être «des hommes et des femmes qui illuminent l'avenir»

 

A la paroisse St Colomban en pays de Quimperlé  le samedi 1 février:

- 18H : Messe à la chapelle de ND de Kerbertrand avec renouvellement des vœux des religieuses de la paroisse

- Verre de l’amitié et repas partagé au self de Kerbertrand (Nous allons mettre en commun ce que nous aurons apporté)

- 20H30 Projection du film « Tout ou rien, Sœur Clare Crockett », ou de documentaires sur l’engagement et la vie consacrée au théâtre de Kerbertrand