Terreau des vocations : Actualités du synode

Le 28 octobre, après 3 semaines de travaux, le Synode est clôturé. En attendant la traduction du document de synthèse dans notre langue, nous pouvons prendre connaissance des textes du dimanche 28 octobre ; la lettre des Pères Synodaux, et l'homélie du Saint Père.

 

 

La citation biblique

 « Que votre cœur ne se trouble pas : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures ; sinon vous aurais-je dit que j’allais vous préparer le lieu où vous serez ? » St Jean 14,2

 

L'intention de prière

Aide les jeunes, Seigneur à ne pas céder à la peur et l’angoisse. Renforce leur cœur et leur esprit pour que leur Foi soit solide. Merci Seigneur, car nous trouvons en Toi un support à notre faiblesse. Tu nous aides à affirmer les choix qui nous font grandir et nous rapprochent de toi. Fais que l’Esprit Saint guide les jeunes sur le chemin de sainteté joyeuse et servante. Amen.

 

 

 

Prochaines activités dans la paroisse :

 

- Prières pour les vocations, la jeunesse, et la paroisse tous les vendredis matins (paroisse invisible) 

- Messe des vocations le premier dimanche de chaque mois (la prochaine les 3 et 4 novembre)

- En parler lors de la fête de St Colomban

 

Pourquoi pas une marche le 25 novembre ou le 8 décembre ?

Homélie du Pape François- Messe de clôturedu dimanche 28 octobre

Dimanche 28 octobre 2018

 

L’épisode que nous avons écouté est le dernier que l’évangéliste Marc raconte au sujet du ministère itinérant de Jésus, qui peu après entrera à Jérusalem pour mourir et ressusciter. Bartimée est ainsi le dernier à suivre Jésus le long du chemin : de mendiant au bord de la route à Jéricho, il devient un disciple qui marche avec les autres vers Jérusalem. Nous aussi, nous avons cheminé ensemble, nous avons "fait synode" et maintenant cet Évangile scelle trois étapes fondamentales pour le chemin de la foi.

Tout d’abord, regardons Bartimée : son nom signifie "fils de Timée". Et le texte le précise : « le fils de Timée, Bartimée » (Mc 10, 46). Mais, alors que l’Évangile le réaffirme, émerge un paradoxe : le père est absent. Bartimée se trouve seul le long de la route, hors de sa maison et sans père : il n’est pas aimé, mais abandonné. Il est aveugle et il n’a personne pour l’écouter ; et quand il a voulu parler, ils l’ont fait taire. Jésus entend son cri. Et quand il le rencontre, il le laisse parler. Il n’était pas difficile de deviner ce que Bartimée demanderait : il est évident qu’un aveugle veut avoir ou retrouver la vue. Mais Jésus n’est pas expéditif, il prend le temps de l’écoute. Voilà la première étape pour faciliter le cheminement de foi : écouter. C’est l’apostolat de l’oreille : écouter, avant de parler.

 

A l’inverse, beaucoup de ceux qui étaient avec Jésus réprimandaient Bartimée pour le faire taire (Cf. v. 48). Pour ces disciples, l’indigent était un dérangement sur le chemin, un imprévu dans le programme préétabli. Ils préféraient leur temps à celui du Maître, leurs paroles à l’écoute des autres : ils suivaient Jésus, mais ils avaient en tête leurs projets. C’est un risque dont il faut toujours se garder. Pour Jésus, au contraire, le cri de celui qui appelle à l’aide n’est pas un dérangement qui entrave le chemin, mais une question vitale. Comme il est important pour nous d’écouter la vie ! Les enfants du Père céleste écoutent leurs frères : non pas les bavardages inutiles mais les besoins du prochain. Écouter avec amour, avec patience, comme Dieu le fait avec nous, avec nos prières souvent répétitives. Dieu ne se fatigue jamais, il se réjouit toujours quand nous le cherchons. Demandons, nous aussi, la grâce d’un cœur docile à l’écoute. Je voudrais dire aux jeunes, au nom de nous tous, les adultes : excusez-nous si, souvent, nous ne vous avons pas écoutés ; si, au lieu de vous ouvrir notre cœur, nous vous avons rempli les oreilles. Comme Église de Jésus, nous désirons nous mettre à votre écoute avec amour, sûrs de deux choses : que votre vie est précieuse pour Dieu, parce que Dieu est jeune et qu’il aime les jeunes ; et que votre vie est aussi précieuse pour nous, mieux encore nécessaire pour aller de l’avant.

 

Après l’écoute, une deuxième étape pour accompagner le chemin de la foi : se faire proches. Regardons Jésus, qui ne délègue pas quelqu’un parmi la "foule nombreuse" qui le suivait, mais qui rencontre Bartimée personnellement. Il lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (v. 51). Que veux-tu ? Jésus s’identifie à Bartimée, il ne fait pas abstraction de ses attentes ; que je fasse : faire, pas seulement parler ; pour toi : non pas selon des idées préétablies pour n’importe qui, mais pour toi, dans ta situation. Voilà comment fait Dieu, en s’impliquant en personne, avec un amour de prédilection pour chacun. Dans sa manière de faire passe déjà son message : la foi germe ainsi dans la vie.

 

La foi passe par la vie. Quand la foi se concentre uniquement sur les formulations doctrinales, elle risque de parler seulement à la tête, sans toucher le cœur. Et quand elle se concentre seulement sur le faire, elle risque de devenir un moralisme et de se réduire au social. La foi au contraire, c’est la vie : c’est vivre l’amour de Dieu qui a changé notre existence. Nous ne pouvons pas être des doctrinaires ou des activistes ; nous sommes appelés à poursuivre l’œuvre de Dieu à la manière de Dieu, dans la proximité : liés à Lui, en communion entre nous, proches de nos frères. Proximité : voilà le secret pour transmettre le noyau de la foi, et non pas quelque aspect secondaire.

 

Se faire proches et porter la nouveauté de Dieu dans la vie du frère, c’est l’antidote à la tentation des recettes toutes prêtes. Demandons-nous si nous sommes des chrétiens capables de devenir proches, de sortir de nos cercles pour étreindre ceux qui "ne sont pas des nôtres" et que Dieu cherche ardemment. Il y a toujours cette tentation qui revient tant de fois dans l’Écriture : se laver les mains. C’est ce que fait la foule dans l’Évangile d’aujourd’hui, ce qu’a fait Caïn avec Abel, ce que fera Pilate avec Jésus : se laver les mains. Nous, à l’inverse, nous voulons imiter Jésus, et comme lui nous salir les mains. Lui, le chemin (cf. Jn 14, 6), pour Bartimée il s’est arrêté sur la route ; Lui, la lumière du monde (cf. Jn 9, 5), il s’est penché vers un aveugle. Reconnaissons que le Seigneur s’est sali les mains pour chacun de nous, et en regardant la croix ; et repartons de là, nous rappelant que Dieu s’est fait mon prochain dans le péché et dans la mort. Il s’est fait mon prochain : tout commence à partir de là. Et quand par amour pour lui, nous aussi, nous nous faisons proches, nous devenons porteurs d’une vie nouvelle : non pas des maîtres de tous, ni des experts du sacré, mais des témoins de l’amour qui sauve.

 

Témoigner est la troisième étape. Regardons les disciples qui appellent Bartimée : ils ne vont pas à lui, qui mendiait, avec une petite pièce pour l’apaiser ou pour dispenser des conseils. Ils vont à lui au nom de Jésus. En effet, ils lui adressent trois paroles seulement, toutes de Jésus : « Courage ! Lève-toi. Il t’appelle » (v. 49). Seul Jésus dans le reste de l’Évangile dit courage !, parce que lui seul ressuscite le cœur. Seul Jésus dans l’Évangile dit lève-toi, pour guérir l’esprit et le corps. Seul Jésus appelle, en changeant la vie de celui qui le suit, en remettant sur pied celui qui est à terre, en portant la lumière de Dieu dans les ténèbres de la vie. Tant d’enfants, tant de jeunes, comme Bartimée, cherchent une lumière dans la vie. Ils cherchent un amour vrai. Et comme Bartimée, malgré la nombreuse foule, appelle seulement Jésus, de même eux aussi cherchent la vie, mais souvent ils ne trouvent que de fausses promesses et peu de personnes qui s’intéressent vraiment à eux.

 

Il n’est pas chrétien d’attendre que les frères en recherche frappent à notre porte ; nous devrions aller vers eux, non pas en nous portant nous-mêmes, mais en portant Jésus. Il nous envoie, comme ces disciples, pour encourager et relever en son nom. Il nous envoie dire à chacun : "Dieu te demande de te laisser aimer par Lui". Que de fois, au lieu de ce message libérateur de salut, nous n’avons porté que nous-mêmes, nos "recettes", nos "étiquettes" dans l’Église ! Que de fois, plutôt que de faire nôtres les paroles du Seigneur, nous avons fait passer nos idées pour ses paroles ! Que de fois les personnes sentent plus le poids de nos institutions que la présence amicale de Jésus ! Alors nous passons pour une ONG, pour une organisation semi-publique, et non pas pour la communauté des sauvés qui vivent la joie du Seigneur.

 

Écouter, se faire proches, témoigner. Le chemin de foi dans l’Évangile se termine d’une manière belle et surprenante, avec Jésus qui dit : « Va, ta foi t’a sauvé » (v. 52). Et pourtant, Bartimée n’a pas fait de profession de foi, il n’a accompli aucune œuvre ; il a seulement demandé pitié. Sentir qu’on a besoin du salut, c’est le commencement de la foi. C’est la voie directe pour rencontrer Jésus. La foi qui a sauvé Bartimée n’était pas dans ses idées claires sur Dieu, mais dans le fait de le chercher, dans la volonté de le rencontrer. La foi est une question de rencontre, non pas de théorie. Dans la rencontre Jésus passe, dans la rencontre palpite le cœur de l’Église. Alors, non pas nos sermons, mais le témoignage de notre vie sera efficace.

 

Et à vous tous qui avez participé à ce "cheminement commun", je dis merci pour votre témoignage. Nous avons travaillé en communion et avec franchise, avec le désir de servir Dieu et son peuple. Que le Seigneur bénisse nos pas, afin que nous puissions écouter les jeunes, nous faire proches d’eux et leur témoigner la joie de notre vie : Jésus.

 

Source: Vatican.va

 

Lettre des Pères synodaux aux jeunes

C’est vers vous, jeunes du monde, que nous, Pères synodaux, voulons nous tourner, pour vous adresser des paroles d’espérance, de confiance et de consolation. Ces jours-ci, nous nous sommes réunis pour écouter Jésus, « le Christ éternellement jeune », dont la voix révèle vos propres voix, vos cris d’exultation, vos plaintes… vos silences aussi !

 

Nous connaissons vos quêtes spirituelles, vos joies, vos espérances, vos douleurs, vos angoisses, vos inquiétudes. Nous désirons aussi vous adresser une parole : nous voulons contribuer au développement de votre joie, pour que vos attentes se transforment en idéaux. Nous sommes sûrs que vous êtes prêts à vous impliquer, avec votre joie de vivre, pour que vos rêves se réalisent concrètement dans votre vie quotidienne, et dans notre histoire humaine.

 

Que nos faiblesses ne vous découragent pas, que les fragilités et les péchés ne fassent pas obstacle à votre foi. L’Église est votre mère, elle ne vous abandonne pas, elle est prête à vous accompagner sur de nouveaux chemins, dans les hauteurs, là où le vent de l’Esprit souffle plus fort, chassant les noirs nuages de l’indifférence, de la superficialité et du découragement.

 

Lorsque le monde, que Dieu aime au point de lui avoir donné son Fils Jésus, est replié sur les biens matériels, sur le succès immédiat, sur le plaisir, lorsqu’il broie les plus faibles, aidez-le à se réveiller et à tourner son regard vers l’amour, la beauté, la vérité, la justice.

 

Pendant un mois nous avons cheminé ensemble, avec quelques-uns d’entre vous et beaucoup d’autres qui se sont unis à nous par la prière et l’affection. Nous désirons maintenant poursuivre ce chemin dans toutes les parties du monde, là où le Seigneur nous invite à être disciples missionnaires.

 

L’Église et le monde ont un besoin urgent de votre enthousiasme. Faites-vous compagnons de route des plus fragiles et des plus pauvres, de tous les blessés de la vie.

 

Vous êtes le présent, illuminez maintenant notre avenir.

 

28 octobre 2018

Prière du synode

 

Seigneur Jésus,

ton Église qui chemine vers le synode tourne son regard vers tous les jeunes du monde.

 

Nous te prions pour qu’avec courage, ils prennent en main leur vie,

qu’ils aspirent aux choses les plus belles et les plus profondes

et qu’ils conservent toujours un cœur libre.

Aide-les à répondre, accompagnés par des guides sages et généreux,

à l’appel que tu adresses à chacun d’entre eux,

pour qu’ils réalisent leur projet de vie et parviennent au bonheur.

 

Tiens leur cœur ouvert aux grands rêves

et rends-les attentifs au bien des frères.

Comme le Disciple aimé,

qu’ils soient eux aussi au pied de la Croix pour accueillir ta Mère,

la recevant de Toi en don.

 

Qu’ils soient les témoins de ta Résurrection,

et qu’ils sachent te reconnaître, vivant à leurs côtés,

annonçant avec joie que Tu es le Seigneur.

 

 Amen.

 

 

PRière des vocations

En pensant à la vierge Marie qui a répondu ce « Fiat », ce oui à l’appel de Dieu, et en communion avec les autres membres de notre paroisse de St Colomban, prions pour que chacun trouve sa place dans ce bel ensemble de vocations, que sont le sacerdoce ordonné, la vie consacrée et le mariage. Chacun, dans sa prière, viendra se joindre au Seigneur, source de tout appel pour ces vocations.

 

«  Seigneur,

Tu appelles les jeunes au bonheur.

Ils portent en eux une grande soif d’aimer et de se donner.

Nous croyons que tu as un appel particulier pour chacun ;

il se découvre dans l’expérience de la rencontre personnelle avec toi

et l’écoute des besoins et des cris du monde.

 

Seigneur,

fais de nos familles, nos diocèses, nos communautés, nos mouvements

des lieux où les jeunes feront l’expérience de la prière et du service.

 

Fais naître chez chacun le désir de te suivre humblement

et d’oser répondre en vérité et en liberté à l’appel que Tu lui adresses.

 

Donne à nos communautés paroissiales l’audace d’éveiller,

l’énergie d’appeler,

la patience d’accompagner

et la sagesse pour aider au discernement.

 

Seigneur,

tu fais de ton Église une communauté d’appelés pour appeler. 

Donne-nous de proposer à tous la bonne nouvelle de la vocation.

Amen. »